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OVER THE HILLS

 

 

CHOC JAZZ MAGAZINE
A disc that just leaves us speechless ... Bewitching

"Bruno Tocanne désirait proposer une relecture d'Escalator Over The Hill, il en informa la Maîtresse du Grand Œuvre qui lui répondit "Si vous êtes assez fous pour le faire,
allez
y !" Dés lors qu'il avait obtenu son blanc seing, le fondateur du réseau imuZZic se mit au travail, le résultat fût acclamé par Carla Bley. L'ovation se poursuit (…) Lorsque Bruno Tocanne et Bernard Santacruz s'attachèrent à reprendre l'idée de l'aventure, il s'agissait pour eux d'aller aussi haut en évitant le pastiche. Le collectif qu'ils assemblèrent, composé de neuf instrumentistes, projetait l'ombre d'une Table Ronde sans hiérarchie, seule régnait la puissance d'une âme élevée vers la perfection. Ni copie minutieusement gravée, ni débordement cherchant à transcender l'originelle partition, ce disque est singulier parce que nourri de souffles actuels, d'un enthousiasme effusif qui laisse tout simplement pantois. Cette chronotransduction revisitée, mot préféré par Carla Bley à celui d'Opéra, est une appropriation envoûtante et généreusement accomplie" Guy Darol

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ELU . ELECTED CITIZEN JAZZ
A music beautifully played with heart

"Ce projet à grands risques (s’affronter à ce qui fut, et reste, une œuvre majeure du XX° siècle, toutes musiques confondues) aura été une superbe aventure musicale et humaine, et un modèle de pénétration publique réussie. Les concerts se sont succédé - et ce n’est pas fini - le disque est arrivé à point nommé pour parachever tout ça... et pour finir, la grande Carla vient d’adresser un message à l’orchestre qui risquerait de les faire rougir s’ils n’étaient tous déjà diversement colorés par la rage de jouer... Dans le droit fil de ce qui m’était apparu à Nevers (…) cette reprise, relecture, comme on voudra, cette belle musique en tous cas, jouée superbement et avec quel cœur, doit une grande part de sa splendeur à ce chanteur (…) qui se nomme Antoine Läng. Car EOTH est une œuvre profondément vocale (voir l’amour que lui porte également Susanne Abbuehl), et il fallait sacrément quelqu’un pour succéder à tous ceux qui se sont présentés devant les micros dans la version originale. Écoutez comme il dramatise « Small Town Agonist  jusqu’au point de rupture ! Et puis les autres, on les connaît, d’Aussanaire de Belle-Île à Perrine la méridionale en passant par Santacruz, berger bienfaisant des plus grands souffleurs ! Et que dire de Blesing et de Tocanne, qui ont porté ça de toutes leurs forces réunies, des trompettes en furie (Roudet, Gaudillat) et du clarinettiste Thémines qui aurait découvert le jazz à Tours avec Vincent Cotro ! On écoute ça tout de suite, les amis". Philippe Meziat

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MEDIAPART
Amazing !

"Le batteur Bruno Tocanne et le bassiste Bernard Santacruz ont rassemblé neuf musiciens pour une recréation à partir des partitions du chef d'œuvre de Carla Bley, "Escalator Over The Hill". Ils réussissent à rendre hommage à l'original tout en proposant une relecture de l'opéra aussi épatante que lorsque nous le découvrîmes en 1971 ! (...) Le batteur Bruno Tocanne et le bassiste Bernard Santacruz ont rassemblé neuf musiciens pour une recréation à partir des partitions d'époque. Ils ont réussi à trouver un nouveau son d'ensemble, le leur, sans trahir les intentions originales. Over The Hills ressemble à un concentré de l'opéra, sorte d'oratorio où Antoine Läng incarne toutes les voix, accompagné par le saxophoniste Jean Aussanaire, le clarinettiste Olivier Thémines, les trompettistes Rémi Gaudillat et Fred Roudet, le guitariste Alain Blesing, la pianiste Perrine Mansuy et les deux initiateurs, Tocanne et Santacruz. L'esprit est là, mais la lettre porte le cachet du jour. Les arrangements signés principalement par Gaudillat ou Blesing reproduisent l'enthousiasme qui avait salué cette œuvre maîtresse du XXe siècle. Ce nouvel album s'écoute sans faim, quasiment en boucle tant sa richesse est généreuse et les agapes partageuses." Jean- Jacques Birgé

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TOMAJAZZ – Espagne / Spain

¡chapeau! para Bruno Tocanne y Bernard Santacruz, impulsores del proyecto.
Escalator Over The Hill de Carla Bley y Paul Haines es una de las grandes obras del jazz no sólo de la década de los años 70 del siglo XX, sino de toda la historia del jazz. Esta es una ópera jazzística que en forma de LP triple recogía una multitud de influencias estilísticas (no únicamente jazzísticas), desarrolladas a lo largo de unas composiciones que son un prodigio de creatividad. Su música es el punto de partida de Over The Hills, desarrollado por el noneto francés IMuzzic Grand(s) Ensemble, labor para la que han contado con la ayuda, autorización y soporte de la mismísima Carla Bley, Steve Swallow y Karen Mantler. Jean Aussanaire (saxos soprano y tenor), Alain Blessing (guitarra y electrónica), Rémi Gaudillat (trompeta y corneta), Antoine Läng (voz, electrónica), Perrine Mansuy (piano), Fred Roudet (trompeta y corneta), Bernard Santacruz (contrabajo y bajo eléctrico), Olivier Thémines (clarinete y clarinete bajo), y Bruno Tocanne (batería) realizan una puesta al día de una parte de las composiciones originales, manteniendo la complejidad que poseían inicialmente por una parte, pero adaptando por otra parte su repertorio al formato de un concierto al uso. El resultado es de ¡chapeau! para Bruno Tocanne y Bernard Santacruz, impulsores del proyecto. » © Pachi Tapiz

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JAZZ MAGAZINE

A moment of intense jubilation

".... Sous le titre de « Over The Hills » , dix des vingt-sept titres originaux ont été rassemblés, dans un ordre bouleversé, avec parfois des inclusions d'un extrait dans l'autre, et en toute cohérence. Carla Bley, qui jouait juste après le groupe au festival de Nevers 2014, à l'issue de l'un des tout premiers concerts, était venu saluer avec eux pour exprimer son agrément au projet. Tout récemment, après avoir écouté le CD en compagnie de Steve Swallow, voici ce qu'elle a écrit : "Nous avons écouté votre merveilleuse version d'ETOH hier soir et nous avons été stupéfaits et ravis comme nous l'avions été à Nevers. C'est une parfaite combinaison de l'ancien et du nouveau, du contrôle et de l'abandon, du réalisme et de l'abstraction". La cohérence du disque demeure au concert, et pour avoir assisté à la représentation de Nevers voici plus d'un an, je mesure ce qui s'est développé, étoffé et accompli. Le sens collectif de l'interprétation est remarquable : il faut voir tel musicien, quand il n'est pas sollicité par la partition, vivre dans ses gestes chaque mesure et chaque expression produites par ses partenaires. Les ruptures de rythme, de tempo et de dynamiques sont négociées par tou(te)s avec une musicalité impressionnante. Le chanteur Antoine Läng est d'une intensité expressive stupéfiante, du murmure au cri, sa diction est exemplaire (ce que souligne l'ami britannique qui m'accompagne), et elle sert des textes qui évoluent entre cadavre exquis et poésie sous acide. Le vocaliste se fait aussi, et simultanément, manipulateur de sons électroniques, et assure parfois en temps réelle le traitement sonore de sa propre voix, ou du piano. Dans ce geste éminemment collectif chaque soliste trouve sa part d'expression, et l'on est porté de bout en bout par cette vague musicalement poétique (ou poétiquement musicale). Bref ce fut pour tout le public du studio 105, chroniqueur inclus, un moment d'intense jubilation... Xavier Prevost, Live in Radio France

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LIBERATION
La combinaison réussie de l’ancien et de l’actuel, du contrôle et de l’abandon, du réalisme et de l’abstraction
«Bruno Tocanne et Bernard SantaCruz (respectivement batteur et contrebassiste), se permettent d’enfanter une nouvelle extase à l'Escalator Over The Hill, le monument de Carla Bley datant de 1972 (avec la bénédiction de la compositrice, celles du bassiste Steve Swallow, son complice, enfin la permission de Karen Mantler). L’EOTH, selon le jargon autorisé, date de 1972. Faut-il en avoir eu du courage pour oser monter le projet! Et du talent pour l’escalader par un versant qui instille les tensions de la vie contemporaine! Car si la partie de piano paraît respectée, les choix imprévisibles du collectif en revanche flirtent avec les lignes. L’esprit règne sur le son de l’orchestre. «La combinaison réussie de l’ancien et de l’actuel, du contrôle et de l’abandon, du réalisme et de l’abstraction», leur a exprimé Carla, bluffée, après le concert de Nevers. On aurait pas mieux tourné la formule... Bruno Pfeiffer

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JAZZ MAGAZINE

Extremely rare... Great emotion !
"Rarissime : la compositrice d'une œuvre est présente lors de la reprise qu'en font neuf musiciens français un peu fous. Et elle vient sur scène à la fin pour saluer avec eux et les féliciter. Ça s'est passé hier soir à Nevers, aux alentours de 22 heures, quand Carla Bley est venue sur le plateau avec les protagonistes de "Over The Hills" qui venaient de reprendre à leur façon la matière musicale de "Escalator Over The Hill", l'opéra jazz que la blonde américaine avait produit et créé entre 1969 et 1972, dans des conditions un peu folles elles aussi. Émotion... J'ai écouté "Escalator" dix fois la première semaine, puis deux fois par semaine pendant six mois, puis au moins une fois par mois pendant cinq ans. Aujourd'hui il me faut au moins une écoute par an. Calculez. Je connais évidemment la chose par cœur. D'où une étrangeté hier soir : j'écoutais bien les musiciens qui, en direct et de merveilleuse façon, reprenaient à leur compte cette grand saga, mais en même temps j'entendais très clairement la version originale ! Alors de cette création, très bien chroniquée ici même par Ludovic Florin il y a quelques jours, je dirais seulement qu'elle m'a apporté ce bonheur encore une fois. Et puis juste une chose que je tiens à dire quand même : ils ont tous été formidables, mais mention spéciale à Antoine Läng, qui fait passer vers la fin le très grand frisson quand il vocalise le cri comme seul savait le faire Gato Barbieri lui-même" Philippe Meziat - Live  in Nevers Djazz Festival

 

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MAITRE CHRONIQUE

All excessiveness and diversity of the original work

"N’y allons pas par quatre chemins : avec la publication d’Over The Hills, Bruno Tocanne, Bernard Santacruz et leurs sept camarades ont frappé un grand coup. Le plaisir est d’autant plus grand qu’on attendait ce disque depuis un petit bout de temps... Soit une entreprise un peu folle, nourrie au grain de la passion et de la volonté de conquérir des sommets que la seule raison pouvait laisser croire inaccessibles....Près de 45 ans plus tard, il faut se rendre à l’évidence : Escalator Over The Hill, avec ses faux airs de château de cartes musical, se tient toujours debout, fièrement dressé sur des fondations hétéroclites mais d’une solidité à toute épreuve. D’un accès pas toujours facile en raison des multiples pistes explorées et d’un foisonnement qui peut s’avérer déroutant. Mais Bruno Tocanne (batterie) et Bernard Santacruz (basse et contrebasse) ne sont pas de ceux qui renoncent facilement. Ils ont constitué un équipage capable de relever le défi d’une telle traversée... C’est une recréation. L’esprit est là, avec toute la démesure et la diversité de l’œuvre originelle ; la musique est à tout moment identifiable, mais elle est ici servie par un groupe dont la solidarité et la cohésion claquent comme un drapeau au vent et fécondent une œuvre nouvelle. Il y a à l’évidence un son Over The Hills, ample et généreux, modelé par neuf musiciens dont le jeu d’ensemble laisse finalement une place assez restreinte aux interventions solistes par souci, peut-être, de toujours viser juste et frapper fort. Ou de resserrer le propos au maximum. Rémi Gaudillat (trompette et bugle) et Alain Blesing (guitare) signent la plus grande partie des arrangements, qui baignent dans un foisonnement heureux où les soufflants sont à la fête d’un jazz festif – Jean Aussanaire (saxophones), Olivier Themines (clarinettes) et Fred Roudet (trompette et bugle) – mâtiné d’une énergie d’essence rock. Une richesse des textures au beau milieu desquelles vient s’immiscer Perrine Mansuy (piano), dont on connaît l’empreinte lyrique, alliance de retenue et de sensibilité mélodique. Elle est en quelque sorte le contrepoint subtil, comme une nécessaire tempérance, aux extravagances vocales d’Antoine Läng, chanteur et designer sonore, qui explose littéralement tout au long de ces soixante-dix minutes inspirées. Le Suisse sera la grande et belle surprise de ce disque pour tous ceux qui n’avaient jamais entendu parler de lui. Un sacré phénomène qui ne rechigne pas au hurlement quand la situation l’exige. Dans ces conditions, autant dire que la cellule rythmique Tocanne-Santacruz peut exprimer avec beaucoup d’assurance la jubilation qui l’habite depuis les premiers jours de cette aventure pas comme les autres. Et puis, faut-il que je rappelle ici à quel point je suis attaché à la personnalité de Bruno Tocanne, musicien en éveil et d’une grande générosité ? Sa capacité motianesque à ne pas s’imposer par la force mais par l’empathie, à passer de la polyrythmie au colorisme des peaux, son besoin de quête, en font un musicien qui est devenu pour moi un point de repère dans la multitude des musiques qui se font entendre aujourd’hui, tellement nombreuses et pas toujours audibles... Carla Bley et Steve Swallow eux mêmes ont tenu à partager avec les musiciens leurs impressions (et quelles impressions !) après avoir écouté cette réinterprétation d’une œuvre qui, par ailleurs, n’a pas encore livré tous ses mystères..." Denis Desassis

 

JAZZAROUND - Belgique

Une fenêtre jouissive sur près d’un demi-siècle de l’histoire musicale américaine

...La justesse des arrangements écrits par Alain Blesing et Rémi Gaudillat se mesure au son d’orchestre si particulier dont les facettes émergent, petit à petit, à chaque nouvelle écoute. De plus, notons que le travail d’enregistrement réalise une autre performance : capter une énergie musicale fort proche d’une prise de sons en public. Dans l’ensemble, les parties écrites, dominées par une nonchalance feinte, révèlent un climat qui rappelle le cabaret théâtre. Bien entendu, les arrangements ouvrent aussi l’espace aux envolées libertaires, le plus souvent initiées par les souffleurs. Et, sur plusieurs titres, quand le thème émerge du chaos, l’orchestre flirte avec la volupté ! Si la mise en place des instruments à vent rappelle les sonorités du Liberation Music Orchestra de Charlie Haden, sur "Businessmen", l’ensemble atteint une intensité dramatique émouvante grâce à la voix d’Antoine Läng. Qu’il narre, chante ou crie, Läng impressionne par cette énergie brute, tantôt retenue, tantôt débridée, surtout en dissonance avec l’orchestre, mais aussi à l’unisson, comme s’il s’agissait d’un instrument à vent surnuméraire. Et, c’est sur le titre "EOTH Theme", coda de l’album, que la composition de Carla Bley rappelle, fort à propos, les accents mélodiques et harmoniques typiques de l’American Song Book. Cet "Over The Hills" là  donne plus qu’une nouvelle vie à "Escalator Over The Hill", il propose rien de moins qu’une fenêtre jouissive sur près d’un demisiècle de l’histoire musicale américaine... Philippe Schoonbrood

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CULTURE JAZZ

To follow without hesitation
"Le projet semblait un peu fou. Il suffisait simplement de beaucoup de passion et d’une bonne dose d’audace et de courage de la part de Bruno Tocanne et de ses amis pourmonter un orchestre qui puisse faire renaître le mythique opéra-jazz de Carla Bley et Paul Haines, "Escalator Over The Hill" (publié en 1971), aussi mythique que pourrait être le "Tommy" des Who dans le domaine de la rock-music. La réussite est là, saluée par Carla Bley, elle même, qui a écouté et commenté le disque admirablement, très récemment  "La combinaison parfaite de l’ancien et du nouveau, du contrôle et de l’’abandon, du réalisme et de l’abstraction. Paul Haines aurait aimé." Dans nos pages, en mars dernier, Yves Dorison écrivait à propos d’un concert de l’ensemble (lire ici)« Idée judicieuse donc que d’injecter le sang frais de leur collectif dans ce grand œuvre avant qu’il ne dépérisse sur les étagères des exégètes tel un Grévisse poussiéreux oublié sur l’autel de l’approximation verbale... Les bonnes idées ne sont pas si fréquentes : suivez celle-ci sans hésiter !" Thierry Giard

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JAZZ MAGAZINE

A painstaking work ... Rich, multiple, powerful !

"Le son d’ensemble s’avère riche, multiple, puissant ; les solutions musicales procèdent de choix toujours judicieux ; enfin, l’enthousiasme et la générosité des musiciens (tous le sourire aux lèvres) gagnent irrésistiblement le public. Pour le dire d’une formule, "Over the Hills" a gagné son pari parce que cette formation donne à entendre l’œuvre originale autant qu’elle propose une œuvre autre !" Ludovic Florin Co auteur du livre sur Carla Bley "L"inattendu-e" - Concert Festival Emergences, Tours

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JAZZ A BABORD - IMPROJAZZ
A new and incisively interpretation
Emmené par Bruno Tocanne et Bernard Santacruz, le imuZZic Grand(s)Ensemble reprend "Escalator Over The Hill", l’opéra jazz psychédélique créé par Carla Bley et Paul Haines entre 1968 et 1971... L’orchestre est composé d’Antoine Läng au chant, Olivier Thémines aux clarinettes, Jean Aussanaire aux saxophones, Rémi Gaudillat et Fred Roudet à la trompette et au bugle, Alain Blessing à la guitare, Santacruz à la contrebasse et Tocanne à la batterie. Si Carla Bley et Bruno Tocanne partagent le goût pour les fanfares et le free, la version originale penchait sérieusement vers la musique expressionniste – L’Opéra de quat’sous de Kurt Weill, par exemple –, tandis qu’"Over The Hills" plonge clairement dans les eaux limpides du rock underground. Une interprétation neuve et incisive d’une œuvre toujours aussi cinglante, portée par la voix décapante de Läng et la formidable énergie musicale du Grand(s)Ensemble." Bob Hatteau

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LES DERNIERES NOUVELLES DU JAZZ

Totally delighted by this free interpretation

À l'origine Escalator Over The Hill , une œuvre un peu folle de Carla Bley sur des textes du poète Paul Haines, œuvre enregistrée entre 1968 et 1971 à la faveur des disponibilités des studios et des interprètes. Pas un opéra, ni un oratorio, mais selon leurs auteurs une chronotransduction, terme intraduisible qui évoque une sorte de voyage dans le temps et l'imaginaire. Œuvre légèrement pataphysique et totalement déjantée, à laquelle tout ce que New York comptait alors d'allumés notoires de la musique (tous styles confondus) apporta son concours : Jack Bruce, Linda Ronstadt, Gato Babieri, Don Cherry, John McLaughlin, Enrico Rava, Charlie Haden, Paul Motian, Sheila Jordan, Jeanne Lee, Don Preston, Jimmy Lyons, Howard Johnson, Roswell Rudd, Dewey Redman....). Puis le désir, tout aussi déraisonnable, chez Bernard Santacruz et Bruno Tocanne, d'en donner une nouvelle version, partielle et à neuf musiciens (…) Au festival Djazz de Nevers 2014, où elle jouait en seconde partie de leur concert, Carla Bley leur manifesta son enthousiasme en venant avec eux saluer sur scène. Et quand elle a reçu le disque, tout récemment, et après l'avoir écouté en compagnie de Steve Swallow, elle leur a écrit ceci : "Nous avons écouté votre merveilleuse version d'ETOH hier soir et nous avons été stupéfaits et ravis comme nous l'avions été à Nevers. C'est une parfaite combinaison de l'ancien et du nouveau, du contrôle et de l'abandon, du réalisme et de l'abstraction... '. Et à l'écoute de ce disque, on ne peut que souscrire au jugement enthousiaste de la compositrice. Dix thèmessont repris, arrangés par des membres de l'orchestre, et en ordre bouleversé, sur les 27 que comportait la version princeps. Des thèmes parfois développés, ou au contraire condensés, souvent métamorphosés, mais dans l'absolu respect de la magie originelle. Tout est là : la cérémonie des fanfares, mystérieuse, mélancolique ou enjouée ; l'énergie héritée du free jazz, canalisée par une ambition esthétique aboutie ; un esprit de fête et d'apocalypse tout à la fois ; une folle liberté des solistes, tous impeccables ; et un esprit collectif comme l'on en voit rarement. L'auditeur passionné que je fus de la version originale est totalement conquis par cette relecture amoureusement libre. Carla Bley a toutes les rasions du monde d'être comblée par le travail de ces doux énergumènes ! » Xavier Prevost

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DJAM, la revue

A dantesque success
"Dans le foisonnement brownien de la musique des années 70, il y eut un peu de tout. Entre autres Carla Bley, cigarettière convertie en compositrice et pianiste iconoclaste par un tour de passe-passe dont peu de talents ont le secret. Dans sa production, tout aussi foisonnante, "Escalator Over the Hill" figure en bonne place pour plusieurs raisons : il s’agit d’un opéra, dont le livret confié à Paul Haines n’a que peu d’alter-ego, à jamais le premier pour ce qui est du jazz (quoique certains en discutent). L’œuvre mêle à peu près toutes les influences de l’époque dans un joyeux et génial agencement faussement bordélique (jazz-rock, une larme de free, déjà les musiques du monde et traditionnelles, etctout en veillant à une clarté mélodique qui 44 ans après, en fait toujours l’une des œuvres les plus accessibles de l’avantgarde de l’époque. Puis le line up, qui fait suite aux chefsd’œuvre passé et à venir du Liberation Music Orchestra : Steve Swallow, Charlie Haden, Gato Barbieri, Michael Mantler à la baguette, Leroy Jenkins (l’homme qui a tout de même commis ça), Jimmy Knepper, Jeanne Lee, Sheila Jordan, Paul Motian, Enrico Rava, etc. N’en jetez plus. Major opus du XXe siècle. Autant dire qu’il fallait un sacré culot pour se frotter à une œuvre à part, ardue, qu’on croyait à jamais forclose par l’impression de perfection et nécessité qui s’en dégageait. Qu’est-il passé par la tête du imuZZic Grand(s)Ensemble de Bruno Tocanne et Bernard Santacruz (entre autres) pour se jeter dans ce grand bain ? Déjà, le soutien de Swallow et Bley, qui n’ont de cesse de dire tout le bien qu’ils pensent de cette revisitation. Ensuite, un tas d’idées. De bonnes idées. La première est de ne pas reprendre la forme narrative initiale de l’opéra, ou de n’en garder en filigrane qu’une trame fragile. L’agencement des titres ne suit pas le récit, mais explore d’autres résonances internes à l’œuvre, qui fonctionnent dès la première écoute. La conclusion sur le thème principal de l’opéra ("EOTH Theme") en est la preuve la plus éclatante. Nous n’avons pas affaire à une nouvelle mise en scène, mais à l’exploration d’une œuvre au-delà de la forme du simple hommage, pourtant toujours présente à sentir les musiciens si pénétrés de l’illustre partition. Au registre des bonnes idées, ce qu’on pourrait appeler – si l’on était cavalier, mais l’on n’osera point – une actualisation de l’œuvre, par inoculation de références plus contemporaines : un parler-chanté plus rocailleux et plus post-punk que dans l’original (grosse performance d’Antoine Läng), l’usage sans pompe ni excès de l’électronique et des effets, notamment guitaristiques (Alain Blesing), les moments plus systématiques d’épisodes "libres" où "Over the Hill" se distingue particulièrement de sa référence, qui n’en faisait pourtant pas l’économie. On ne peut imaginer sans doute le travail qui repose derrière un tel projet, qu’avec un plaisir infini on qualifiera de dantesque réussite (au bas mot). Le travail et la sensibilité créatrice de jazzmen amoureux de leur art et de son histoire sans que ces derniers ne servent jamais de cache-sexe à une absence de choses à dire. On ne peut l’imaginer et l’on se contentera de jouir d’Over the Hill sans bouder son plaisir, ô combien démesuré ! à l’écoute de ces reprises des thèmes si singuliers de Carla Bley ('Rawalpindi Blues' ! Merde, quand même!) qui fournissent aux musiciens le matériau d’états de grâce copieux pour l’auditeur. Une confirmation nouvelle s’il en fallait de tout le bien que nous font Bruno Tocanne, Bernard Santacruz, Rémi Gaudillat et tous les autres, qui au sein du imuZZic Grand(s)Ensemble ont désormais fort à faire pour satisfaire des attentes qu’ils on en quelques mois placées si haut." Pierre Tenne

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LA MONTAGNE

A hair-raising adventure !
«... Sur la scène du Théâtre des 7 collines, le batteur Bruno Tocanne, le contrebassiste Bernard Santacruz et le guitariste Alain Blesing, épaulés par 6 complices de haut niveau, ont ressuscité la partition de Carla Bley, cette pérégrination musicale "par delà les collines". Ils en ont proposé un lecture libre qui continue à dynamiter les codes et à explorer d'autres chemins musicaux. Musique répétitive, musique concrète, rock, pop, cabaret, jazz... Le public a longtemps applaudi cette création hybride, vivante et expérimentale. A la croisée des chemins neuf guides de choc l'ont emmené sur les pas de Carla Bley. Pour une aventure décoiffante ! » Concerrt Théâtre des 7 Collines – Tulle

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TVMAGAZINE.FR

Strength of themes, shining of their interpretation
«On entre dans le Festival Emergences par la grande porte, une œuvre de Carla Bley "Escalator Over The Hill" revisitée par une brochette d'instrumentistes réunis pour l’événement et introduite dans l'après midi par une conférence de Ludovic Florin sur le sujet au Petit Faucheux. J'y découvre Carla Bley, artiste majeure en son époque, véritable jonction entre tous les styles de musique pour aboutir dans le jazz à une formule unique et attractive à laquelle vont vouloir participer la crème des musiciens de l'époque... Le soir énorme travail offert au public avec la représentation en live d'extraits de ce chef d’œuvre interprétée avec passion et respect. Il est indéniable d'y voir une écriture de la fin des sixties, à la manière du "Uncle Meat" de Zappa ou du "Bitches Brew" de Miles, mais restent la force des thèmes, la brillance de leur interprétation, celle de ce little big band "Over The Hills" en tournée pour en donner lecture. Les musiciens semblent unis comme les neuf doigts de la main, les neuf vies d'une lionne.» - Doc Pilote, Concert Festival Petit Faucheux - Tours

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ACTION JAZZ

A new music, beautiful and superbly arranged 

"...Plus de quarante ans se sont écoulés et «Escalator Over The Hill » est encore très présent dans les esprits. Toujours aussi énorme et multiple. On l’aime et, comme au premier jour, on se laisse envahir par cette somme d’émotions à la force restée intacte. Il n’est donc pas très étonnant qu’un musicien comme Bruno Tocanne, donc on connaît le vif esprit d’aventurier sonore et la curiosité insatiable (nombre de ses autres projets en témoignent), ait voulu construire une nouvelle aventure autour de cette œuvre. Quand on apprend que Bernard Santacruz et Alain Blesing en sont aussi à l’initiative, et que le projet a reçu la caution de Carla Bley et Steve Swallow, on ne se pose plus de question, on achète son ticket et on file au concert les yeux fermés, d’autant qu’il est en plus programmé sous l’égide du Novart 2014. Sur scène, les neuf musiciens sont tous placés en arc de cercle, la batterie trône en plein milieu, deux bras de micro semblant en désigner l’épicentre. On se sent vraiment convié à leur table. Dès les trois premiers thèmes... la musique se révèle, neuve, belle et superbement arrangée. Aucun « remake ». On sent que le collectif "Over The Hills" s’est approprié les thèmes pour en construire des histoires originales d’aujourd’hui, avec les sédiments musicaux et humains que chacun de ses musiciens a collectés, depuis la découverte initiale de l’œuvre de Carla Bley. Le groupe est soudé par une conscience complice. Il n’y a pas de chef mais une âme collective, chaque membre pouvant à un moment ou à un autre lancer un morceau, ou inviter à le clore. Assis tout près de la scène, le son est magnifique, réel et direct. On en peut percevoir quasiment chaque infime détail, du jeu délicat et orfèvre des cymbales, aux souffles alternés et savants des cuivres et des bois, en passant par une guitare volontairement discrète mais aux strates électriques indispensables à la couleur de l’ensemble. Le son, c’est aussi ce très beau jeu de contrebasse (et de basse) que l’on entend bien et précisément, et sur lequel se posent en confiance les thèmes. La puissance du rock et la "technologie" sont le fait du chanteur, au verbe puissant, mais sachant aussi jouer avec sa voix pour la faire plaintive et aiguë, voire carrément emportée par des chuchotements d’avant-garde, en cela aidée par des tripatouillages électroniques du meilleur effet. On est aussi séduit par le jeu discret mais bien présent de la pianiste, dont la beauté des phrases et la blondeur des cheveux nous rappellent celles de Carla Bley, dont la présence spirituelle a illuminé ce concert, intime et remarquable en tout point. On pourrait dire qu’il émane de la musique de "Over The Hills", une sorte de turbulence paisible qui figure ce qui devrait bouger ce monde dont nous faisons tous partie. S’en échappe aussi une foi à déplacer les montagnes. Gageons qu’elle donnera au moins la force à celles et ceux qui l’écouteront d’aller au-delà des collines, et bien plus loin encore..." Dom Imonk, Festival Novart - Concert Le Rocher de Palmer


BITAITES.ORG (Portugal)​
Um novo "Escalator Over The Hill"

"...A nova versão tem um título um pouco diferente porque a abordagem é necessariamente outra, a deles: "Over the Hills". Teve a bênção da própria Carla, que ajudou na montagem. A menina que ouvimos no "Escalator…", filha da compositora e pianista, ela própria hoje com uma carreira musical, Karen Mantler, também deu uma mãozinha. Aliás, Carla Bley assistiu à estreia de "Over the Hills" na edição deste ano do Nevers Djazz Festival, e subiu ao palco no final. Foi recebida com uma ovação de pé. Esse dilema ficou sanado com o propósito de não reproduzir o que foi (por duas vezes) feito antes. "Over the Hills" tem as marcas não só de Tocanne e Gaudillat como de cada um dos intervenientes. A de Antoine Lang, que faz todas as vozes, as dos sopradores Jean Aussanaire, Olivier Thémines e Fred Roudet, a do guitarrista Alain Blesing, a da pianista Perrine Mansuy, a do contrabaixista Bernard Santacruz. Além disso, com este coletivo a improvisação tem uma importância igual à das partituras de Carla. Nunca o termo «remake» terá sido tão pouco apropriado para designar um feito como este..."


MUSICOLOGIE.ORG
A fascinating rereading ... A great success​
"..Une relecture passionnante, tout à fait dans l'esprit de l’œuvre originale, avec parfois des fulgurances free de guitare et de cuivres (...), une section rythmique percutante... Une grande unité et complicité de l'ensemble, sans doute plus que l’œuvre originale, ajustée, collée, sur impressionnée au besoin. Pari gagné. La voix d'Antoine Läng réincarne les poèmes de Paul Haines, se faisant aussi l'écho des autres voix possibles, au milieu des feulements de trompettes, des éclats de clarinette, des vrombissements de sax, des roulements de tambours, des arpèges ou accords tourmentés du piano, et des contre-chants âpres de la guitare. Non un hommage, mais "une sorte de cadeau" pour Carla Bley, disent les auteurs, sur le principe de la recréation et de la relecture. Une belle réussite en tout cas."  Alain Lambert

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