Dans un ancien presbytère protestant du centre de la France, vit un chanteur-diseur à l'oeuvre obscure — dans tous les sens du terme —, au pouvoir d'attraction fatale, aux franges de l'expérimental. Mots susurrés et rock atmosphérique, aux échappées teintées de jazz. Ses chansons suspendues, sensuelles et inquiétantes disent l'amour, la quête, l'errance, les tâtonnements et les douleurs des chassés-croisés amoureux. Relevées parfois par une voix de femme, écho cristallin au timbre rocailleux de l'animal qu'on devine sauvage, et dont on sait le passé punk.
L'inclassable Marcel Kanche, cousin musical de Rodolphe Burger et de Bashung (mais qui a, étonnamment, écrit pour Matthieu Chedid et Vanessa Paradis), publie là un onzième album qui, comme les dix précédents, ne se hissera pas dans le classement des meilleures ventes, mais viendra renforcer l'édifice d'un auteur en apesanteur. Nimbé d'un beau brouillard poétique. — Valérie Lehoux Télérama
Marcel Kanche (chant, piano et guitares), Julien Lefèvre (violoncelle, guitares), Isabelle Lemaître (chœurs et chant), Nicolas Méheust (orgue, fender Rhodes, méllotron), Pierre Payan (accordéon, scie musicale, synthétiseur, trompette), Bruno Tocanne (batterie).